Projet de renforcement du pouvoir d'agir et l'accès à des services et interventions de droit à la santé sexuelle et reproductive de qualité et adaptés aux besoins des TS, FUD et HSH adolescent.e.s

Contexte

Les programmes d’éducation sexuelle en Côte d’Ivoire ne couvrent pas toujours les besoins spécifiques des jeunes LGBT+. Il y a souvent un manque d’information sur les relations homosexuelles et les questions de genre, ce qui laisse ces jeunes sans les connaissances nécessaires pour prendre soin de leur santé sexuelle et émotionnelle. Les discussions sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre sont souvent taboues en raison des valeurs culturelles et religieuses. Ce qui limite l’accès à une éducation sexuelle complète et inclusive. Par ailleurs, les jeunes LGBT+ sont plus susceptibles de subir des violences physiques et verbales, ce qui peut entraîner des conséquences graves sur leur bien-être et leur sécurité. De plus, ces jeunes populations démarrent leur vie sexuelle très tôt et sont souvent impliquées dans des relations transgénérationnelle. Ces relations qui impliquent des déséquilibres de pouvoir, où le partenaire le plus âgés pourrait exercer une influence indue sur son ou sa partenaire et où il n’est pas certain que le consentement soit pleinement informé et volontaire. 

De plus, les violences basées sur le genre (VBG) en Côte d’Ivoire sont un problème grave et répandu. Selon les données du Programme national de lutte contre les violences basées sur le genre (PNLVBG), environ une femme sur trois a été victime de violence physique ou sexuelle au cours de sa vie. Pour les travailleuses du sexe et les personnes homosexuelles, les données spécifiques sont moins souvent rapportées, mais ces groupes sont particulièrement vulnérables aux violences en raison de la stigmatisation et de la discrimination. Les travailleuses du sexe font face à des risques élevés de violence physique et sexuelle, souvent perpétrée par des clients ou des forces de l’ordre selon l’IBBS 2020. Les personnes homosexuelles, quant à elles, subissent fréquemment des violences psychologiques, physiques et sexuelles en raison de leur orientation sexuelle3.

OBJECTIFS

Objectif général

Renforcer l’éducation sexuelle complète de 200 travailleuses de sexe (TSF), 200

Hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH), 50 Femmes

Usagères de drogue (FUD) de 10 à 24 ans des districts de Cocody Bingerville et

D’Anyama.

Objectifs spécifiques

1. Offrir des services d’éducation sexuelle complète renforcée à 400 LGBTQ+
2. Offrir à 400 populations clés, des services renforcés de prévention et la prise en charge des VBG au sein des deux centres communautaires d’Angré et d’Anyama d’Espace Confiance

 CIBLES ET ACTIVITES

Cibles 

• 200 travailleuses de sexe (TSF),
• 200 Hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH),
• 50 Femmes usagères de drogue (FUD) de 10 à 24 ans des districts de Cocody Bingerville et d’Anyama.

Activités principales

1. Renforcement des connaissances et compétences des TS sur les DSSR et la disponibilité des services

2. Renforcement des capacités des prestataires de santé sur les VBG des KP et l'éducation sexuelle complète des adolescents KP

3. Appui au renforcement des autres associations du projet FON

4. Campagnes mensuelles de communication en collaboration avec les leaders Communautaires

5. Organisation de sessions d’autodéfense et de session de groupe sur l’estime de soi en direction des TS

INTERVENTIONS ET COLLABORATIONS

Domaine stratégique couvert

• DSSR (Droits sexuels et santé de la reproduction)
• VSBG (Violences sexuelles basées sur le genre)

Partenaires de mise en œuvre

Aucun

Partenaires institutionnels et gouvernementaux

• Ministère de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle
• Ministère de la femme, famille et enfant

DURÉE DU PROJET

06 mois

FINANCEMENT (COUT)

90 000 euros

ZONE D’INTERVENTION

02 Districts sanitaires : Cocody-Bingerville et Anyama

BAILLEUR(S) 

FON/IPPF

CHEF DE PROJET

M. ASSOUMOU BONGOUA JEAN CLAUDE

cp.fo@ec-ci.org